J’ai déjà passé une quarantaine de plans-films dans la bête depuis une semaine. Lundi j’ai hélas eu la mauvaise surprise de devoir rentrer chez moi à la suite d’une casse insolite. La lame de ressort supérieure s’est rompue nette pendant que j’attendais tranquillement un rayon de soleil (qui n’est d’ailleurs jamais venu). J’ai cru un instant qu’un riverain m’avait jeté quelque chose !
C’est à mettre sur le dos d’une fatigue du métal, bien que l’état quasi neuf du dos ne me laissait pas prévoir qu’il eu servi à ce point. Il n’est pas inutile de rappeler la gentillesse de l’équipe d’Arca-Swiss à Besançon qui m’a rapidement envoyé les pièces.
Ce petit temps de chômage technique me donne l’occasion d’un premier avis sur cet outil.
La chambre F-Line 4×5 qui me sert de base est une occasion assez peu coûteuse, mais elle a beaucoup servi. Les supports de fonctions en portent les stigmates. Lors d’un révision, je demanderai à récupérer de jolis caoutchoucs sur les molettes de mise au point. On notera que le cadre M-Line que j’ai utilisé se distingue du F-Line par l’absence de graduations pour le décentrement horizontal arrière. Ici, il n’y a qu’un point pour replacer le cadre au centre, mais franchement cette différence est sans importance. Plus ennuyeux, il n’y a pas de niveaux à bulle sur ce cadre pour s’assurer de sa verticalité. Et pour l’horizontalité, le niveau du support de fonction semble faux (sur cette photo, bien que la bulle n’ait pas l’air bonne, la chambre est correctement calée à l’aide d’un niveau indépendant prenant le cadre arrière pour référence). Heureusement que j’ai un petit niveau indépendant dans mon sac.
Le petit rail télescopique, même s’il s’agit de l’ancien modèle, est vraiment très pratique. Il convient aussi bien aux courtes focales qu’à la plus longue dont je dispose. L’inconvénient, par rapport au nouveau modèle, c’est que je ne peux pas utiliser de rallonge. L’idéal reste donc pour moi un rail télescopique de 40cm fractionné dissymétriquement (15+25) plus une rallonge de 25cm.
Ici avec le 210. Le soufflet grand-angle est vraiment plus confortable que le soufflet standard dès le 210. C’est un peu ennuyeux car les 210 et 300 sont mes focales préférées et il me faut changer de soufflet quand je passe de l’un à l’autre si j’ai des mouvements un peu croisés. Je pourrais utiliser le soufflet GA jusqu’au 300, mais il est alors relativement tendu et ça me dérange un peu.
Et ici avec le c450, si petit qu’on ne le voit pas. Le corps avant est ici verticalisé pour que je note dans mes petits carnets l’inclinaison du banc pour la photo que je viens de réaliser. Une bascule pareille, en paysage urbain, c’est improbable.
On voit bien que si le banc est à sa limite d’extension, le soufflet peut très bien s’allonger encore et je n’aurai qu’à m’offrir un rail plus long si je trouve un C600 et même un set Nikkor T600/800/1200 (petit appel au passage).
Rue du photographe 