Le paysage habité

Dans un post précédent, j’ai évoqué mon souhait d’introduire une présence humaine dans le paysage. Les passants posent problème puisqu’ils passent généralement trop vite pour les temps de pose utilisés (entre 1/2s le soir et 1/15 en journée pour F45). La première des photographies qui suivent est une exception à cette règle. Le portrait plus ou moins serré, même s’il est parfois intéressant à faire et à voir, comme une agréable récréation, sort du cadre de mon projet dont l’objet premier reste le paysage.

Mais il y a aussi les habitants des lieux, ceux qui sortent de leur maison ou de leur boutique pour s’inquiéter de ce que je fais avec mon trépied devant chez eux. Dans le dialogue qui s’établit alors, je me permets de temps en temps, après avoir montrer ce qu’on voit sous le voile et fait une première photo sans personnage, de demander aux gens de poser devant ce territoire qui est le leur. Depuis quelques jours où je m’y suis essayé, je n’ai jamais eu de refus. Voici les premiers résultats.

Fort-de-France, le 6 janvier 2011

Fort-de-France, le 29 décembre 2010

Rivière Salée, le 29 décembre 2010

Rivière Salée, le 28 décembre 2010

Le Diamant, le 4 janvier 2011

4 réflexions sur “Le paysage habité

  1. C’est tellement plus sympa, les images avec personnages…. même si sur le premier cliché il est bizarrement positionné… en réalité, j’ai beaucoup de mal avec les photos SANS êtres vivants…..

    1. Pour la position du premier personnage, comme je l’ai écrit, c’est l’exception puisque c’est un passant. En l’occurrence, il s’arrête pour regarder ce que je fais et j’en profite pour le photographier. Pour Autant, j’aime bien le fait qu’il ne soit pas totalement détaché du poteau mais qu’il s’y cache au contraire un peu. Ça représente bien ce qui s’est passé alors.

      Mais dans cette série, effectivement, ces personnages rendent le paysage tout de suite plus vivant et je vais sans doute continuer dans cette voie, essentiellement avec un rapport d’échelle personnage/paysage qui privilégie ce dernier.

      Par ce rapport particulier, qui n’est pas celui du portrait, même en pied, le paysage garde sa position dominante dans l’image. En effet, mon objectif principal au travers de ce travail est bien de rendre ma perception de l’espace bâti Martiniquais actuel. En inversant en sommes les rôles d’un portrait classique, où le personnage est le sujet et le décors le contexte, ici le paysage est le sujet et le personnage est en quelque sorte un élément supplémentaire de compréhension de ce sujet-paysage, les spectateurs de ce travail ne partageant pas forcément ma connaissance de l’état actuel de la population et son interaction avec son espace.

      1. j’adore vos photos! vraiment continuez!
        Cela me donne envie de me remettre à la 20×25.
        Merci pour ce partage de si bonne qualité!
        Cyril

      2. Merci pour ce gentil message.
        Le blog est un peu en panne depuis mon retour en hexagonie.
        Des films attendent au congel que je les développe et je n’ai pas encore bien en main mon nouveau scanner.

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